Les yeux verts de l’arnaqueur de Konglor
A Thakek, le temps béni des colonies est fini. Pour y arriver depuis la thailande il y a désormais le pont de l’amitié, qui traverse le Mékong. Ensuite, quelques kilomètres de tuk tuk et vous débarquez au camp du site d’escalade, construit par une équipe d’allemand efficaces et organisés. C’est que la jungle, elle, ne l’est pas et qu’ils ont dû bien la défricher pour accéder aux différents secteurs. L’escalade y est belle et variée, avec des surplombs incroyables constitués de langues de rochers qui dépassent tellement qu’on pourrait s’y assoir. Mais il fait tellement chaud que l on se surprend a lâcher des prises que l’on pensait inlâchable justement. Sensation un peu étonnante et humiliante que de tomber avec pourtant des bacs énormes dans les mains…
Après quelques jours a avoir essayé tout ce que l’on pouvait rater, nous décidons avec Lucie de prendre quelques jours de repos pour découvrir le pays. Nous n’avons rien organisé à l’avance mais voulons visiter le parc national et la célèbre grotte de Konglor. Tard dans la journée, tels de gros nigauds, nous entrons dans la seule agence conseillée pour voir s ils peuvent nous proposer un parcours intéressant. Le programme est alléchant : kayak, VTT, trekking, cascades… Le prix l’est moins (un prix européen, pas laotien) mais on peut se faire un cadeau quand même et si c’est étonnamment cher ca parait néanmoins magique !
Nous voilà le lendemain dans une camionnette à coté de laquelle Mathusalem c’est en adolescent pré pubère pour commencer un trek vers une belle cascade. Après 3 heures de vibrovoyage nous commençons la marche (3km). La cascade est jolie c’est vrai. Bon la journée est courte mais on se dit que c’est le lendemain que ca commence vraiment. Un petit détour au marché pour ne pas y manger écureuils et autres poissons-chats et nous voilà dans notre ghesthouse. Le lendemain donc c’est vélo et bateau. On espérait pédaler comme c’était écrit dans ce foutu programme dans des petits chemins entre des villages reculés mais pas du tout : nous avons 40 km a faire sur des vélos pourris sur la route principale en se faisant doubler par des touristes a motos et se faisant suivre par le père de Mathusalem au cas ou on voudrait s’arrêter. Bon je demande a notre guide si une fois arrivés au parc nous pouvons marcher un peu pour le visiter, il doit bien y avoir des chemins non ? D’ailleurs en fait c est pour ca qu’on a pris un guide. Celui est jeune étudiant en école de tourisme et plus passionné par le barca et l’équipe de Chelsea que par la forêt.
A l entre du parc, après une mince collation, nous suivons cette fois notre camionnette sur la route jusqu’au bateau : a pied. Je demande pourquoi nous marchons sur la route a notre guide qui me répond l’air gêné que nous avions demandé de marcher : en fait c’était ca le trekking !
Puis baignade et remonté de la rivière en bateau dans cette « Konglor cave ». Pendant 7 km la rivière descend dans une grotte c’est assez curieux en effet. Nous remontons donc la rivière souterraine en bateau (sur laquelle nous descendrons le lendemain en kayak) pour aller dormir a Natan village. En effet c’est strictement impossible d’aller a pied par la montagne au village, dommage… Ensuite nous avons de la chance c’est nuit chez l’habitant : comprenez que c’est une ghesthouse mais sans chambre pour vous donc vous dormirez dans la cuisine, juste au dessus de la basse-cour. Basse-cour bien organisée puisque a 3h du matin le chant du coq prend immédiatement le relais des aboiements du chien. Au matin nos hôtes nous font une cérémonie bouddhiste du Baci pour nous souhaiter la bonne fortune. Mais moi la dernière à laquelle j’avais eu droit au Népal s’était soldée par un échec cuisant, donc j’étais un peu sceptique… Apres quoi ils nous proposent d’acheter le drap qu’ils ont mis sur nos épaules et je crois que c’est parce que nous avons refusé qu’ils nous ont fait la gueule quand nous sommes partis. Le bouddhisme aussi est soluble dans le capitalisme… C’est juste après que nous avons appris qu’il y avait un sentier qui passait très bien par la montagne quand la rivière est trop haute. Fort de cette nouvelle chance du au « Baci » nous entamons la descente de la rivière en kayak. Il faut dire que c’est sympa quand même mais apparemment en première année d’école de tourisme de notre guide ils n’ont que le module GPT (gestion de la perte de temps). Ainsi, voyant que nous avançons vite par rapport au timing, il nous fait nous arrêter un coup pour regarder le noir (mais je voyais rien) et un autre coup pour écouter le silence (pareil j’entendais rien). Du coup j’ai maintenant quelques petites astuces quand je crains de finir trop tôt la vallée blanche…
Arrivés trop tôt au débarcadère, nous demandons à marcher un peu sur le fameux sentier mais en fait il faut un guide local (le notre n’en est pas un en fait, il ne connait pas le coin). Donc il faut rallonger et notre étudiant de guide a quand même le culot de demander lui aussi une rallonge parce que c est fatiguant de marcher ! C’est la que j’ai vraiment eu la moutarde au nez…
Mais bon ca valait le coup c’était joli de se balader dans forêts et dans les tsinguis.
Retour dans le père de Mathusalem jusqu’à Thakek. Puis visite de la grotte du bouddha, jolie grotte suspendue redécouverte il y a 10 ans et abritant une centaine de petites statuts de bouddha.
Retour au camp de grimpe, super journées d’escalade, vraiment un site à aller voir, puis direction les iles de la Thaïlande.
Laoliang d’abord, petite ile reculée mais de plus en plus prisée ou il possible de faire de l’escalade au dessus de l’eau, du kayak autour, c’est vraiment agréable. Curiosité du coin : chaque grotte est visitée par des chasseurs de nids d’hirondelles, met très prisé en cuisine chinoise. Et parfois les chasseurs/pêcheurs franchissent des passages vraiment compliqué a l’aide de bambous et de lianes.
Ko yao noy ensuite, ile charmante avec la aussi de beau sites de grimpe et des possibilités de kayak aux alentours.
Une dernière journée a Bangkok, ville agréable ou l on peut trouver sous des stands de sex shops pour god ceinture et autres développeur de sexe des enfants endormis. Et où l’on peut aussi admirer des couples intergénérationnels constitués d’une femme qui doit coucher pour réussir et d’un homme qui tente de réussir pour coucher…